Genève
Versoix
Immense cinéaste sud-coréen s’il en est, Hong Sang-soo poursuit une carrière toujours plus stupéfiante. Artisan de génie, assurant ici tant le scénario, les prises de vues que le montage, il nous gratifie avec son 32e long-métrage d’une miniature ineffable, qu’il nous faut nous garder de prendre de haut. «De nos jours» alterne deux rencontres sur une journée. Dans la première, une ancienne actrice reçoit une jeune admiratrice. La seconde voit un vieux poète sevré d’alcool et de cigarettes se confronter à un disciple avide de son expérience. Avec, à la clef, en dépit de son apparente et trompeuse simplicité, l’un des films les plus profonds du maître, l’un de ses plus drôles aussi… Le cinéma fait haïku! (Passion Cinéma)
Sion
« Des films, il en sort, plus que de raison, en quantité chaque semaine. Parfois de très beaux films, parfois seulement des films «intéressants», par leur sujet ou leurs propositions de mise en scène. De loin en loin, ce qu’il convient d’appeler un grand film, qui restera dans les mémoires, peut-être dans l’histoire du cinéma. Et, bien sûr, un nombre significatif de réalisations auxquelles on ne reconnaît aucune des qualités qui précèdent. Et puis, très rarement, on voit un film dont on se dit qu’il change l’idée même du cinéma, la capacité de mobiliser ses outils (le cadrage, la lumière, le son, le montage) pour ouvrir à des nouvelles approches, de nouvelles sensations, de nouvelles façons de penser. Ainsi en va-t-il de De Humani Corporis Frabica, qui a été une des sensations du Festival de Cannes 2022 (à la Quinzaine). » Projection Publique - Reprenant le titre d’un traité d’anatomie du XVIe siècle, De Humani Corporis Frabica s’intéresse à ce qui se passe non pas à l’intérieur de l’hôpital mais à l’intérieur des patients. Aux liens qui unissent le corps médical aux corps défaillants, fracassés, au bord de l’extinction.
Lausanne
Lausanne
Porrentruy
Manifeste LGBTIQ+, Wet Sand débute comme le requiem d’un amour secret, puis révèle la violence homophobe qui perdure en Géorgie, avant de s’achever sur un message d’espoir volontariste destiné aux générations qui se débattent avec leur identité. Sublime et bouleversant. Le Courrier
Bern
Lausanne
Zürich
Comme il dure seulement une heure, on aurait vite fait de croire que I Am Truly A Drop Of Sun On Earth est un film mince, maigre, pour ne pas dire petit. Bon, c’est tout l’inverse : cette heure là raconte assez d’existences pour qu’on ait envie de crier à la lune que c’est un grand film. Du genre farouche, qui plus est : qui ne s’en laisse pas conter. Tout ce qu’elle réussit, la cinéaste Elene Naveriani le fait contre les idées toutes faites, les automatismes, les trucs que l’on pense avant même de les réfléchir. Par exemple, on pourrait vous dire, pour aller vite, que I Am Truly…. est un premier film de femme, une fiction, sur la prostitution, en Géorgie. Mais à peine avez-vous dit cela, qui est vrai, que le film vous met en porte-à-faux : est-ce tant que ça une fiction, ce film ? Au générique de fin, on apprend stupéfaits que deux des acteurs du film, une des filles de la boite et surtout le personnage principal, ne sont aujourd’hui plus de ce monde, tous deux morts après le tournage, entre 2015 et 2016. Lui 28 ans, elle a 22. Le film est dédié à leur mémoire. Ce film, cette fiction, a donc bel et bien lieu dans la rue, là où rien jamais ne vous est pardonné. C’est une histoire (d’amour) dans un endroit qui ne connait que la survie.
Zürich
Venezia79 "Love Life" (Koji Fukada)
Comme une lame de fond. Pascal Gavillet
Aarau
Frauenfeld
Männedorf
St. Gallen