Sister distribution
posterLOVE LIFE

LOVE LIFE

un film de Kôji Fukada
Japon - 2022 - 123'
SUISA 1018.072
date de sortie: 14.06.2023

Taeko vit avec son époux Jiro et son fils Keita en face de chez ses beaux-parents, qui n'ont jamais vraiment accepté ce mariage. Alors que Taeko découvre l’existence d'une ancienne fiancée de son mari, le père biologique de Keita refait surface suite à un événement inattendu. C'est le début d'un impitoyable jeu de chaises musicales, dont personne ne sortira indemne.

« ... cette douce tranquillité apparente, presque illusoire, qui paraît être la clé de voûte d’un film profondément envoûtant, drame qui se joue sur des détails, sur d’infimes perturbations du quotidien qui viennent tout déchirer, tout saccager. C’est splendide et bouleversant» — Pascal Gavillet, Tribune de Genève

« Mélodrame émancipateur et féministe. Un film, qui ne cesse de nous surprendre, nous entraîne dans l’engrenage émotionnel d’un travail de deuil restitué avec un sens de la mise en scène assez inouï, flanquée d’une économie de moyens décuplant encore sa force: un jeu qu’on laisse en état, une pièce désormais interdite, un simple reflet lumineux sur une vitre… Bref, du cinéma à l’état pur qui, in fine, répare l’âme. » — Vincent Adatte, ArcInfo

« Sur les brisées du fabuleux «Drive My Car» de Ryusuke Hamaguchi, son contemporain Koji Fukada réinvente son cinéma dans un «Love Life» plus accessible pour le grand public. Et ce n'est pas un mal, tant ce film complexe et raffiné sur les non-dits entre un jeune couple endeuillé en devient universel. » — Norbert Creutz, Bon pour la tête

« Fukada pose tous les ingrédients du mélodrame. Mais à partir de là, Love Life (du titre d’une chanson d’Akiko Yano qui clôt longuement, et magnifiquement, le film) fera tout pour ne pas être un mélodrame, dans le sens où ce qui compte, c’est ici moins la sublimation des sentiments que leur justesse. Le réalisateur préfère la retenue, l’allusion et les silences (malgré quelques éclats). Il fait partie, avec Ryusuke Hamaguchi (Drive My CarContes du hasard et autres fantaisies), des voix essentielles du cinéma japonais actuel. » — Stéphane Gobbo, Le Temps

« Le cinéaste japonais Kōji Fukada (Au revoir l’été, HarmoniumFuis-moi je te suis et Suis-moi je te fuis…) est de retour avec un film une fois de plus étrange, original, surprenant, à la fois violent et déchirant, qui a été sélectionné et présenté en septembre 2022 en compétition à la Mostra de Venise. En quoi Love Life est-il si étrange, si original ? Parce que Fukada met en scène son film avec une maîtrise formelle et un sens de l’espace qui ne laissent rien au hasard et qui impressionnent. Il faut voir la manière avec laquelle il utilise la résidence où vivent les deux couples, dans des appartements qui se font face. » — Jean-Baptiste Morain, Les Inrockuptibles

«  Love Life est de ces œuvres que l’on souhaite à tous de découvrir comme nous l’avons découverte : sans avoir aucune information sur elle, même la plus ténue. Le talentueux Kôji Fukada mérite que rien ne vienne gâcher sa mise en scène méticuleuse de l’inattendu. » TTT très bien — Mathilde Blottière, Télérama

«  #Venezia79 "Love Life" (Koji Fukada). Douce poésie du quotidien brisé par un drame absurde et implacable. L'irruption non désirée du passé dans un présent qui tangue. De la noirceur dans le paysage familial. Le tout en demi-teintes. Sans faire de bruit. Comme une lame de fond. » — Pascal Gavillet, Tweet

« Peinture délicate d’une famille sans repères à la suite de la disparition d’un enfant, Love Life de Kōji Fukada délivre, dans les plis d’un imposant film de deuil, quelques éclats qui touchent sans bruit ni fracas, à la faveur d’un geste ou d’un simple rayon de lumière. Difficile de ne pas songer à Drive my Car lorsque Fukada, comme Hamaguchi, fait par exemple de la langue des signes le centre de gravité de plusieurs séquences importantes : des retrouvailles silencieuses et sous tension qui sont ponctuées, sur la bande-son, par les va-et-vient du métro à l’arrière-plan ; un mari déçu qui exprime ses ressentiments dans le hors-champ, sans que son interlocuteur ne puisse l’entendre ou lire sur ses lèvres, etc. Le silence induit par le mutisme de l’un des personnages principaux – l’ex-mari de Taeko, un vagabond qui, dès son apparition, dynamite le film de l’intérieur – implique en effet d’exprimer les choses autrement, en sublimant par quelques trouvailles de mise en scène (jeux d’ombres et autres reflets) le genre très balisé du drama japonais. Une habitude chez Fukada, qui s’occupe depuis maintenant plus de dix ans à brouiller les lignes dans des films à la beauté sûre et discrète. » — Corentin Lê, Trois Couleurs