Sister distribution

Pauline Julier

Les films de Pauline Julier sont une façon de déconstruire la contemplation pour la remplacer par des suites d’interrogations. Ce n’est pas qu’il ne faut plus filmer la Nature, refuser de la contempler, mais l’urgence est ailleurs : il faut réapprendre à la regarder.

Dans un long métrage romantique et sombre, le cinéaste tunisien Ala Eddine Slim narre l’évasion d’un soldat dans la forêt, et avec lui la désertion du film, sans cesse ambivalent.

Ala Eddine Slim raconte avoir brûlé le scénario de son film devant l'équipe réunie au premier jour du tournage de Tlamess, qui sort en France traduit en Sortilège. Geste symbolique et opération de sorcellerie, pour initier et encourager la transformation des formules en actes, et des mots en images et en sons. L'anecdote ne serait que belle, si on ne retrouvait aussi ce geste dans le film, précisément au moment où il bascule : quand le soldat sans nom (joué par Abdullah Miniawy) que Sortilège suit à la trace jette au feu ses papiers militaires et son uniforme, prenant la direction d'une désertion radicale et sans retour. Le soldat s'évade, le film déserte avec lui, et les deux fuient ensemble la même chose, avec ses lourds noms multiples et possibles : armée, patrie, société, identité, langage, récit, cinéma…

Sortilège se tient au point de rencontre du contrôle et de l’aléatoire, de l’interprétation virtuose et du pur flottement, caractéristique du cinéma d’aujourd’hui.

Luc Chessel, Libération

« Tout est lumière, chaleurs et intempéries chez Somai, adepte de plans-séquences organiques et d’images chatoyantes, expressions d’une douceur de vivre et d’une légèreté enfantines rattrapées par les blessures de chacun. Il fait bon fréquenter ce Jardin d’été quand bien même la fébrilité de l’existence et le souvenir des morts en habitent chaque recoin. » ★★★★ Le Nouvel Obs

Fribourg

Dès le 15.12.2025, Cinemotion Rex
cinedolcevita

Vevey

05.11.2025 - 18:00, Cinéma Rex

Miglior film Festival diritti umani 2020Miglior film Festival del documentario Kassel 2020Prix Gilda Vieira de Mello, FIFDH 2020

Città del Messico, marzo 2015, Carmen Aristegui, giornalista incorruttibile, a seguito della sua indagine sul caso “Casa Blanca”, viene licenziata sui due piedi dalla radio MVS, per cui lavorava da anni. Questo caso ha rivelato il conflitto di interessi tra l’allora presidente messicano Enrique Peña Nieto e un appaltatore statale: in cambio di una casa di lusso questo imprenditore si sarebbe aggiudicato un enorme contratto ferroviario dal governo. Sostenuta da oltre 18 milioni di ascoltatori, Carmen continua la sua lotta. Il suo obiettivo: risvegliare le coscienze e lottare contro la disinformazione. Questo film racconta la storia di questa ricerca difficile e pericolosa ma essenziale per la salute della democrazia. Una storia dove la resistenza diventa una forma di sopravvivenza.

Senza mai mostrare veramente (o solo brevemente) l’orrore, Juliana Fanjul lo suggerisce (il che è decisamente più forte), ci fa immaginare il peggio senza privare però mai la sua protagonista di quella gentilezza e senso dello humor che la rendono unica. La voce fuori campo della regista, le cui parole, spietate ma terribilmente reali, sono scelte con particolare cura, danno al film un sapore agrodolce, tanto poetico quanto spigoloso. “Siamo tutti Carmen”, scandisce la folla che protesta contro il suo licenziamento, come a ricordarci che in ognuno di noi si nasconde il coraggio di ribellarsi ad un discorso ufficiale bulimico e soporifico. Silencio radio arricchisce un discorso sul Messico che la regista tende a complicare ad ogni film. Come un caleidoscopio puntato su un mondo complesso e in costante mutazione che necessita visceralmente di voci e di immagini vere e coraggiose. da Giorgia Del Don, www.cineuropa.org

Basel

30.10.2025 - 20:30, Neues Kino
& 31.10.2025 - 20:30

En 1995, une série de meurtres secoue une petite ville du Sud de la Chine. Chargé de mener l’enquête, le chef de la police Ma Zhe installe ses quartiers dans le cinéma local, désormais désaffecté. Rapidement, un suspect est arrêté. Mais de nouveaux indices vont venir semer le doute dans l’esprit de Ma Zhe, qui s’abîme peu à peu dans une spirale paranoïaque. Quasi intégralement tourné en 16mm, Only the River Flows fascine par ses images au grain organique, qui confèrent à ce polar complexe une atmosphère des plus envoûtantes. A seulement 33 ans, le réalisateur chinois Wei Shujun signe une captivante plongée dans la Chine de la fin du 20e siècle, doublée d’un grand récit sur la condition humaine. - Passion Cinéma

  • « Avait-on jamais vu un tel film en Chine, arrivée sans doute plus tard au stade de la réflexivité ? En tout cas, tant la dextérité du cinéaste que sa liberté de ton sont ici bluffantes. Esthétiquement, les fameuses couleurs chinoises sont au rendez-vous, mais sans atténuer un réalisme critique avec une mise en abyme à la manière du Coréen Hong Sang-soo (d’ailleurs cité). Partout règnent l’insatisfaction, l’envie et l’espoir déçu, exacerbés par ce formidable miroir aux alouettes qu’est le cinéma. »
  • Norbert Creutz, Le Temps
  • « Quelles qu'aient pu être leurs divergences créatives, Wei et son scénariste ont certainement bénéficié d'une collaboration plus productive que leurs alter ego exaspérés, car Ripples of Life est un deuxième long métrage particulièrement réussi. » 
  • John Berra, Screen Daily
  • « Peut-être le plus grand maître du cinéma japonais contemporain »
  • Kiyoshi Kurosawa
  • « Typhoon Club est une œuvre dans laquelle cette vitalité, chez les jeunes acteurs notamment, est plus forte que dans n'importe quel autre film »
  • Ryusuke Hamaguchi
  • « En tant que cinéaste, qu’un être de la sorte puisse exister dans un film est à peine croyable. Les images en sont comme autant de preuves de son énergie vitale – mais alors, la puissance de vie qui se loge là, sans doute existe-t-elle aussi en nous-mêmes, l’avons-nous seulement employée à sa juste valeur ? Tel est le genre de remises en question auquel nous sommes alors contraints. La vie, ici réinsufflée. »
  • Ryusuke Hamaguchi

« Je voulais montrer les frictions et les fractures spirituelles: au fil des changements brutaux de l'Histoire, certaines choses que l'on croyait inscrites dans les lois de la nature se sont transformées de façon telle que les hommes n'ont pas su s'adapter, et qu'ils ont connu la souffrance. » (Jia Zhangke)
« Autant dire que de Chine vient de nous parvenir le message d’un cinéaste qui jette sur son établi ardent la vieille question ici fatiguée de la place de la caméra. Invisible ou manifeste, son charme fou c’est que cette caméra se fait à tout instant oublier. Cette amnésie organisée est l’autre nom du cinéma. » (Libération)

Orso d’argento per la miglior sceneggiatura Berlino 2021

A Seoul, il giovane Youngho fa visita allo studio del padre, un dottore agopunturista con cui non ha grandi rapporti. Il padre però è impegnato con la visita inattesa di un famoso attore, lo stesso attore che in seguito accetterà di incontrare il ragazzo per fare un favore alla madre di Youngho, preoccupata che suo figlio abbia messo da parte il sogno di diventare attore anch’egli. Nel frattempo, la ragazza di Youngho si è trasferita in Germania per gli studi universitari, approfittando dell’ospitalità di una pittrice amica di sua madre. Con una decisione impulsiva, Youngho la raggiunge a Berlino per discutere la possibilità di trasferirsi per starle vicino.

Il cinema di Hong Sang-soo, a mano a mano che si semplifica, si scarnifica, si riduce all’osso, assomiglia sempre più alla vita, seppur nel velo da fantasma del bianco e nero delle immagini. È ripetizione e minima differenza, è noia e gioia, è malinconia e presenza, luce che si mescola all’ombra, grigio tra il bianco e nero, difetto e perfezione, mancanza e riempimento, vuoto e pieno. È un’eco truffautiana di corse sulla riva e lucidità da ritrovare nell’acqua gelida. Fuori e dentro la parte: “gli occhi, aprili sotto l’acqua, lavali/ con la ruvida tela asciugati e leggi/ sul foglio al muro le righe difficili della tua parte”… È sempre più la leggera follia di un pomeriggio passato a bere, tra amici, senza un obiettivo preciso, se non ritrovare un senso nella perdita di tempo, oltre i fumi dell’alcool. E questo piccolo film che è un’introduzione alla vita, una minuscola parabola di formazione, alla fine, è essenziale come tutte le cose vere. Bevete quanto vi pare, ma non vi ubriacate. Non del tutto.

da Aldo Spiniello, www.sentieriselvaggi.it

« Jadis un peu poseur lorsqu’il se disait grand réinventeur du cinéma, l’Espagnol Albert Serra a véritablement fait sensation, à Cannes au printemps puis dans les salles cet hiver, avec un film-déambulation qui va au-delà de la narration pour suivre à Tahiti les errances d’un haut-commissaire de la République française (sidérant Benoît Magimel) confronté au spectre d’une possible réactivation des essais nucléaires. Réalisé à l’aide de trois caméras poussant les acteurs et actrices à lâcher prise lors de longues séquences tournées dans la durée, Pacifiction est un film organique et hypnotique prouvant que de nouvelles formes cinématographiques peuvent encore être inventées. » Stéphane Gobbo, Le Temps

« Anti-western et subtile parabole, le film déploie ainsi une critique qui remonte aux racines du rêve américain. Au-delà des mésaventures de ses deux larrons, il pointe une civilisation fondée sur l’exploitation des ressources naturelles, le génocide des Premières Nations et l’appropriation de leurs terres. Kelly Reichardt ne condamne pas ses personnages pour autant. Elle porte au contraire un regard tendre sur leur relation, l’amitié étant leur unique consolation dans ce (nouveau) monde de brutes. Une amitié qui véhicule d’autres valeurs – entraide, solidarité – et définit le ton du film, empathique et fataliste. »
Le Courrier

Swiss Art Awards 2021 (LAUREATE).Cercate Ortensia se présente comme une oraison à la disparition, à la perte et aux désastres, mais aussi une ode à la résistance et à la liberté. A travers un montage d’une grande force évocatrice, Pauline Julier construit par strates au moyen d’archives personnelles ou empruntées, une réflexion critique sur nos champs de perception et notre relation à l’environnement. Dans ce conte, la désorientation spatiale et temporelle, le souffle, l’air, le feu et les braises deviennent des outils philosophiques pour démultiplier les perspectives. Le film nous emmène dans un récit dont le lyrisme et les tonalités, tels les hortensias, s’altèrent au contact des éléments qui les entourent. Anne-Julie Raccoursier (Swiss Federal Art Commission)

  • « Asako est un très grand, très juste film sur ce que c’est que d’être aimé, et d’aimer en retour - une déconstruction de tous les instants. »
  • Olivier Lamm - Libération
  • « Le charme de la narration est indissociable de l’acuité d’un regard porté sur le monde pour en suggérer la complexité – non pas dissimulée, mais bien exhibée par les apparences. Tout est affaire de mise en scène. Que dire de plus ? »
  • Émilien Gür - Filmexplorer
  • « Drive My Car vibre intensément de tout ce qui affleure. »
  • Mathieu Loewer - Le Courrier

Manifeste LGBTIQ+, Wet Sand débute comme le requiem d’un amour secret, puis révèle la violence homophobe qui perdure en Géorgie, avant de s’achever sur un message d’espoir volontariste destiné aux générations qui se débattent avec leur identité. ­Sublime et bouleversant. Le Courrier

  • Une œuvre passionnante où la beauté des images rivalise avec la complexité du propos. Le Courrier
  • Film radicalement écologique, il arpente les cours d’eau du Béarn en compagnie de ceux qui, chacun à leur façon, observent et protègent une nature bouleversée par l’activité humaine. Libération
  • Les filmer, c’est filmer notre monde dans son intrication de beauté et de désastre. Prix Jean-Vigo
  • La Rivière ne sauvera pas le monde du réchauffement climatique mais nourrit le débat en cours de la meilleures des manières possibles pour un cinéaste: par l’écoute des gens et l’observation attentive et modeste du monde plutôt que par les mots d’ordre. Transfuge
  • La Rivière, à la fois poème rural et enquête édifiante. Télérama

Follow the water nous transporte en hiver 2021, dans le désert d’Atacama, au Chili. Autour d’une des plus grandes mines de lithium au monde, plusieurs protagonistes racontent leur attachement à ce territoire. S'entrechoquent l'engagement d'une indigène pour les droits de l'eau, les doutes des scientifiques en exploration du désert comme analogue à la planète Mars, la croyance des industriels, les spectres de la colonisation et les récits des nouveaux explorateurs. La quête des traces de la vie dans l'univers creuse celle de l'équipe du film, vertigineuse et absurde. Les voix s'emmêlent et les discours s'enrayent. Le paysage aride et sec du désert se confond bientôt avec celui de la planète rouge et de ses délires raisonnées. Telle une boule de cristal, Mars apparaît comme le début et la fin du temps.

Le sujet de Way Beyond, c’est une quête des profondeurs : la conception d’un futur collisionneur circulaire, lequel par un processus de pelage des différents couches de la nature, nous donnera des informations physique sur les origines du monde, sur les processus de formation de la Vie. On peut se dire qu’il est bien tard, alors que l’on s’inquiète de la disparition du vivant, de vouloir en connaître les origines, mais sans doute ces deux mouvement (l’appréhension d’une fin, un savoir sur le commencement) se croisent-ils en nous et se renseignent les uns les autres : c’est parce qu’il y a soudain la réalité une fin possible, un danger, que la question de l’origine refait surface. C’est parce que les choses ne vont plus de soi, qu’il faut peler la nature jusqu’au noyau.  Philippe Azoury

Ce film est celui d’une série de prises de voix. Celle de Bruno Latour qui marque notre passage dans une nouvelle ère, non encore actée officiellement, qu’il appelle Anthropocène où il apparaît que le terme de Nature, auquel Latour préfère souvent celui de Gaïa, recouvre aujourd’hui tout à la fois une éthique, une politique, une conception des sciences et une théologie.  La seconde prise de parole vient de l’anthropologue Philippe Descola. Lequel replace l’acte de voir, de regarder dans l’axe de la connaissances : nous ne regardons qu’au travers des questions que nous nous posons déjà : « On ne voit que ce que l’on a appris à regarder ». D’où l’urgence de proposer des oeuvres, écrits, installations, films, qui façonnent un entendement différent quant à notre rapport à la Nature. Les films de Pauline Julier sont une façon de déconstruire la contemplation pour la remplacer par des suites d’interrogations. Philippe Azoury

«Foudre», un film qui claque dans le cinéma suisse

À l’unanimité, le jury a choisi un film porté par un incroyable souffle de liberté. Son niveau de maitrise et de maturité nous a étonné et très vite conquis dès les premiers plans. De part sa mise en scène épurée, sa direction d’acteur inspirée, nuancée, juste, sensible, cette première fiction nous a épaté et émue. Son sens du cadrage et ses paysages incarnés, au service de la narration, nous transportent dans un autre temps. Ce film est un témoignage du passé, mais qui fait écho avec une thématique actuelle, par son évocation courageuse de l’émancipation d’une jeune femme au début du 20e siècle. Nous avons voulu saluer la naissance d’une nouvelle réalisatrice qui cultive merveilleusement le sens du mystère et se pose en porteuse d’espoir pour les générations futures. Notre jury est fier de décerner le Prix Opera Prima des Journées de Soleure à Carmen Jaquier.

« A la lumière des liens entre politique et paysage, ce documentaire sonde trois réponses locales à des problématiques globales. Des initiatives à la fois utopiques et pragmatiques, écologiques et démocratiques, où des citoyens ont pris en main le destin de leur région. » Le Courrier

Comme il dure seulement une heure, on aurait vite fait de croire que I Am Truly A Drop Of Sun On Earth est un film mince, maigre, pour ne pas dire petit. Bon, c’est tout l’inverse : cette heure là raconte assez d’existences pour qu’on ait envie de crier à la lune que c’est un grand film. Du genre farouche, qui plus est : qui ne s’en laisse pas conter. Tout ce qu’elle réussit, la cinéaste Elene Naveriani le fait contre les idées toutes faites, les automatismes, les trucs que l’on pense avant même de les réfléchir. Par exemple, on pourrait vous dire, pour aller vite, que I Am Truly…. est un premier film de femme, une fiction, sur la prostitution, en Géorgie. Mais à peine avez-vous dit cela, qui est vrai, que le film vous met en porte-à-faux : est-ce tant que ça une fiction, ce film ? Au générique de fin, on apprend stupéfaits que deux des acteurs du film, une des filles de la boite et surtout le personnage principal, ne sont aujourd’hui plus de ce monde, tous deux morts après le tournage, entre 2015 et 2016. Lui 28 ans, elle a 22. Le film est dédié à leur mémoire. Ce film, cette fiction, a donc bel et bien lieu dans la rue, là où rien jamais ne vous est pardonné. C’est une histoire (d’amour) dans un endroit qui ne connait que la survie.

« Toutes les premières émotions de la vie d’adulte (amour fou, deuil violent, première étape de l’accomplissement professionnel, prémices de la gloire, etc.) sont exprimées sur un mode paroxystique, déchaîné, aussi sensuel et puissant qu’un spectacle de Chéreau. Le film est un jet, une lance, une flamme. Il jaillit et renverse. Et sa beauté ravageuse tient aussi à la façon dont il catalyse l’éclat juvénile de sa troupe de jeunes comédien·nes. D’ores et déjà pour nous un des sommets du festival. » Jean-Marc Lalanne, Les Inrocks (Cannes)

  • « La plus belle force de ce film, le premier long métrage de Dominique Marchais, n’est pas dans la pédagogie technique et politique, pourtant très fine, par laquelle il nous éduque, mais dans sa manière d’être lui-même un film à la fois paysan et agronome, dont la recherche oscille entre culture et science, sensible à l’humus et à la littérature aussi bien que factuel et pragmatique. » Libération
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Una ragazza, un ragazzo. Vivono nello stesso edificio. Lei ama la musica, lui pure (ma non la stessa). Si incontrano in ascensore. Si odiano, si incrociano di continuo. E soprattutto: lei è cieca, lui ci vede perfettamente. Un giorno, provocatoriamente, le fa credere di essere anch’egli cieco. Quello che era uno scherzo di cattivo gusto si protrae, arriva l’amore, la situazione si complica e l’inganno diventerà esplosivo.

L’idea nasce da una capacità di osservazione della vita quotidiana, trasformata in storia, ponendo grande attenzione al dettaglio. “Vedevo ogni giorno una scena commovente nel mio quartiere: una madre cieca che accompagnava la bambina a scuola. Ho pensato che sarebbe stato interessante non oltrepassare la linea del politicamente corretto su una disabilità come la cecità, ma anche di cercare dei momenti ilari. E così è nata questa storia d’amore in ascensore. Mi è sempre piaciuto il cinema classico americano, come quello di Ernst Lubitsch, in cui l’eleganza si mescolava al tragico e al comico.” da un’intervista con Axelle Ropert

A Bright Light - Karen and The Process della regista svizzera Emmanuelle Antille, è un ritratto misterioso e toccante di una delle artiste più emblematiche (e segrete) della storia della musica. La regista percorre le tracce di Karen Dalton, accarezza con il suo sguardo acuto i luoghi che l’hanno accolta, ne assapora le atmosfere e ne restituisce l’aura grazie alle testimonianze delle persone che le sono state vicine.

Il film non vuole ricostruire cronologicamente la storia di una musicista dal destino tragico, eccezionale, fortemente libera, che ha rifiutato il sistema e i suoi compromessi, una delle voci più sorprendenti degli anni ’60, adorata dai suoi fans, sconosciuta al grande pubblico. Attraverso questa figura emblematica, il film per contro segue la ricerca di libertà e di espressione, un’indipendenza nel bene e nel male. Dal Colorado a Woodstock, da New Orleans a New York, tre donne viaggiano attraverso il paese alla ricerca di questa musa. Emmanuelle Antille utilizza le immagini come fossero delle tracce fugaci di un passato incerto: le deforma, trasforma e interroga, nella speranza di estrapolarne l’essenza. Karen Dalton ha vissuto in equilibrio costante tra realtà e oblio, fra palcoscenico e semi eremo, alla ricerca di un’impossibile pace interiore. Il film di Antille si nutre di quest’ambiguità e la sublima attraverso il gesto filmico.

da Muriel Del Don, www.cineuropa.org

Premio SACD (Director’s Fortnight) al Festival di Cannes 2021Premio miglior opera prima ai César 2022.«Here are the young men, the weight on their shoulders. Here are the young men, well where have they been?». La magnetica voce di Ian Curtis, frontman del gruppo britannico Joy Division, morto suicida nel maggio del 1980, è l’urlo di dolore che spazza via ogni speranza di futuro. Un anno dopo, nel maggio 1981, François Mitterrand vince la sua prima elezione per la presidenza della repubblica francese, ed ecco che il mondo sembra davvero poter finire da un momento all’altro. Una cittadina di provincia agli inizi degli Anni 80. Philippe vive nell’ombra del fratello Jérôme, leader della banda. Fra radio pirata, il garage del padre e la minaccia del servizio militare, ignorano che stanno vivendo gli ultimi momenti di un mondo che sta per sparire.

Presentato all’ultima Quinzaine des Réalisateurs e vincitore come miglior opera prima ai César, Les Magnétiques è l’opera prima di Vincent Maël Cardona. Un coming-of-age ipnotico e romantico, caratterizzato da una colonna sonora trascinante. Il timido protagonista, interpretato da un inesperto e ciononostante intenso Thimotée Robart, è un personaggio riuscitissimo che certamente si farà ricordare. Così la scena delle pulizie in caserma. Una decade tragica, segnata subito da un lutto diventato simbolo di una disperazione generazionale, che per alcuni sarà senza rimedio. Gli altri potranno fare affidamento a pochi strumenti di comprensione del mondo, fra i quali spicca la musica new wave. La radio come liberazione, via di fuga, valvola di sfogo. Le feste intorno al fuoco nella campagna più buia come consolazione rituale, al tempo debolezza congenita e forza motrice del sogno. Thimothée Robart ci accompagna in un viaggio tra canzoni come “Touche pas à mon sexe” e “Tombeau de mademoiselle”, prima che i Joy Division e gli Undertones dettino il tono. La musica è onnipresente per esorcizzare l’assenza, per mantenere un legame con i propri cari. da Alessandro amato, www.sentieriselvaggi.it