Sister distribution
posterASAKO I & II

ASAKO I & II

un film de Ryūsuke Hamaguchi
Japon - 2018 - 119'
SUISA 1013.081
date de sortie: 10.04.2019

Lorsque son premier grand amour disparaît, Asako est désemparée. Deux ans plus tard, elle rencontre son double parfait. Troublée par cette étrange ressemblance, elle se laisse séduire mais découvre peu à peu un jeune homme avec une toute autre personnalité.

« Asako est un très grand, très juste film sur ce que c’est que d’être aimé, et d’aimer en retour - une déconstruction de tous les instants. » — Olivier Lamm, Libération

« Hamaguchi puise dans l’irréel les ressorts de la croyance en la réalité ; c’est précisément parce que cette rencontre est merveilleuse qu’Asako y croit, et nous avec, par-delà la bluette. » — Élise Domenach, Positif

« A deux reprises, il insiste sur le fait magnétique, sur la puissance d'aimantation qui seule vient souder Asako au corps désiré, comme si l'identité de celui-ci, interchangeable, ne comptait pas. Cette puissante perspective, rarement si bien tenue au cinéma, donne au film son secret de plus grande valeur, et c'est aussi cette tension dont l'érotisme est assez parfaitement camouflé qui va donner à Asako 1 & 2 ses plus grandes scènes. Un coup de foudre statique parmi des pétards d'enfants. Une révélation dans le black-out d'un tremblement de terre. Un adieu entre les digues antitsunami. » — Olivier Séguret, Grazia

Avec Masahiro Higashide, Erika Karata, Koji Seto, Rio Yamashita, Sairi Itoh, Daichi Watanabe

Scénario Ryūsuke Hamaguchi und Sachiko Tanaka Image Yasuyuki Sasaki Son Mikisuke Shimazu Montage Azusa Yamazak Musique Dj Tofubeats Production C&I Entertainment

« Il y a presque toujours des artistes au travail dans vos films. En quoi est-ce cinématographique ?

J’ai encore du mal à répondre à cette question, mais oui, cela m’attire. Je crois que cela a trait à la question du temps. Un corps qui s’est entraîné pour une performance a en quelque sorte accumulé du temps, un temps immédiatement perceptible pour les spectateurs. C’est pour cela qu’ils ne peuvent s’empêcher de regarder. La performance est irrésistible aussi pour un réalisateur, car elle donne une forme à la fiction, par essence abstraite, et elle pousse, aussi, le reste des scènes du film à être au niveau de ce qui a été représenté. Donc je me suis mis à en intégrer dans mes fictions. Après coup, je me suis rendu compte que de grands classiques de Mizoguchi ou d’Ozu contiennent des scènes de kabuki, de théâtre nô, de bunraku, représentées de manière étrangement longue. Les personnages du film ne jouent pas ces pièces mais les regardent, elles n’ont pas de rapport direct avec l’intrigue, mais, par effet d’entraînement, les spectateurs du film se mettent à regarder eux aussi. »

Ryūsuke Hamaguchi interviewé par Libération