Il y a cinq siècles l’anatomiste André Vésale ouvrait pour la première fois le corps au regard de la science. De Humani Corporis Frabica ouvre aujourd’hui le corps au cinéma. On y découvre que la chair humaine est un paysage inouï qui n'existe que grâce aux regards et aux attentions des autres. Les hôpitaux, lieux de soin et de souffrance, sont des laboratoires qui relient tous les corps du monde…
« Une incroyable aventure intérieure » — Bruno Deruisseau, Les Inrocks
« Une réflexion sensible sur la fragilité de notre condition humaine » — Pascaline Sordet, Le Temps
« De Humani Corporis Fabrica orchestre ainsi un ballet vertigineux entre le corps médical, le corps humain et celui de l’hôpital. Une œuvre dont personne ne ressortira indemne.» — Mathieu Loewer, Le Courrier
« Deux heures tournées pour l’essentiel dans les hôpitaux du nord de Paris, qui à rebours de l’exploration froide embrassent le cinéma à leur manière, sans complexes et avec pas mal d’audace. De Humani Corporis Fabrica est un film d’aventures où tout peut arriver, où l’anatomie est avant tout un champ d’expérimentation – comme les chirurgiens qu’ils filment, Paravel et Castaing-Taylor plongent dans les corps sans jamais savoir à l’avance ce qu’ils vont y trouver. Des paysages intérieurs inouïs, jamais vus, jamais filmés, du moins pas avec autant de sens de la poésie et du fantastique. » — Lelo Jimmy Batista, Libération
« Ce voyage d’une beauté terrifiante, aux confins de l’abstraction, met au jour une terra incognita où les cellules cancéreuses observées au microscope deviennent des tableaux de Pollock. Et le gore de se muer en poésie. » — Jérémie Couston, Télérama
« Le film est beau, d’une force inédite, je n’ai jamais rien vu de ma vie d’aussi stupéfiant. » — Jean-Noël Orengo, Transfuge
« De Humani Corporis Fabrica impressionne chaque fois qu’il s’agit de saisir l’entre-deux, le vertigineux passage du dehors au dedans, en somme le geste inaugural de l’anatomie : coup de scalpel, « pénétration intensive du réel ». — Jérôme Momcilovic, Cahiers du Cinéma
« Un voyage fantastique, fascinant autant que perturbant. Il s’agit de faire la lumière sur ce qui est longtemps resté dans l’obscurité, profondément enfoui sous la surface de la chair. De Humani Corporis Fabrica est donc autant un film sur le corps humain que sur le regard que nous posons sur lui. » — Corentin Lê, Critikat
« On l’aura compris, De Humani Corporis Fabrica n’est pas juste un énième documentaire sur le monde hospitalier. Différent dans son contenu et sa démarche, il diffère aussi dans sa façon de filmer avec une proximité extrême. Grâce à une petite caméra fabriquée spécialement pour le projet par une équipe zurichoise, les protagonistes sont capturés au plus près et parfois très (trop) longuement, donnant l’impression qu’il n’y a aucune frontière entre les sujets et ceux qui les regardent. Le film mélange ces images avec des prises de vues d’imagerie médicale. On s’immisce dans les entrailles du corps humain, laissant apparaître des paysages inconnus. » — Emma Raposo, Cineman
« Pourquoi, en effet, le cinéma doit-il devenir un traité d’anatomie ? Et pourquoi, au contraire, l’anatomie doit-elle cesser d’être une science purement médicale pour se transformer en une cinématographie de la réalité ? Castaing-Taylor et Paravel montrent que nous avons besoin d’une caméra pour comprendre et voir notre humain, pour dessiner son anatomie car la structure du corps humain a la forme et la matière d’un film : l’anatomie n’est pas une matière solide, impénétrable, étendue. Il s’agit d’un flux d’images, d’un cinéma en perpétuelle évolution, pour lequel il est nécessaire d’inventer non seulement une nouvelle attitude mais aussi un nouveau rapport aux images. Car manipuler les images signifiera toujours manipuler les corps, intervenir chirurgicalement sur le Léviathan terrestre. Inversement, chaque fois que les corps modifient leur façon d’exister, c’est le cinéma planétaire de leur chair qui commence à raconter une autre histoire. Lucien Castaing-Taylor et Verena Paravel nous ont appris, maintenant, comment voir ce film sans fin. » — Emanuele Coccia, AOC