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posterLA MONTAGNE

LA MONTAGNE

un film de Thomas Salvador
France - 2022 - 115'
SUISA 1017.13
date de sortie: 15.02.2023

Pierre, ingénieur parisien, se rend dans les Alpes pour son travail. Irrésistiblement attiré par les montagnes, il s’installe un bivouac en altitude et décide de ne plus redescendre. Là-haut, il fait la rencontre de Léa et découvre de mystérieuses lueurs.

« Ne lisez aucune critique, ne regardez pas la bande-annonce, pour ne pas vous priver du bonheur de la découverte d’un film merveilleusement singulier, qui place Salvador dans le peloton de tête des cinéastes qui comptent. » — Benzinemag

« Voilà bien longtemps qu’une telle incandescente magie ne nous avait autant émerveillée au cinéma. » Elisabeth Franck-Dumas, Libération

« Avec un sens remarquable de l'épure, Salvador (lui-même alpiniste de très bon niveau) fait mine d'emprunter avec assurance le chemin balisé du récit de l'échappée réparatrice pour glisser ensuite de façon irréversible vers la fable métaphysique. Le film d'escalade invite alors le fantastique et la féérie dans ce monde de glace. Avec La Montagne, Thomas Salvador atteint un sommet de perfection. Radicale et néanmoins accessible, voilà ce qu'on appelle une proposition de cinéma dont on risque de se souvenir longtemps. » — Jean-Philippe Bernard, Le Matin Dimanche

« La montagne, ça vous gagne » disait un veux slogan publicitaire. Il ne croyait pas si bien dire : ce film déploie l’envoûtement induit par l’atmosphère des sommets jusqu’à toucher des images visionnaires qui engendrent une rare sensation de réel émerveillement. » — Mad Movies

« Le vrai dépaysement de La Montagne ne tient pas tant dans un « grand bol d’air frais » visuel que dans les voies de traverse qu’il met à jour. Il ne s’agit pas simplement d’une invitation au voyage, mais d’un film qui nous traverse et nous transforme, un film qui révèle la fragilité là où on ne l’attend pas et qui, en retour, conforte la fermeté des fragiles. C’est un film à la fois léger et lesté par l’inquiétude climatique, question qui affecte aussi notre intimité. La Montagne n’est pas qu’un film de traversée, c’est aussi un film qui nous traverse. » Joachim Lepastier, AOC

« La Montagne est une fable, presque une parabole, à la fois parfaitement pudique et intégralement sexuelle. Une véritable allégorie dont le sens est écologique aussi bien que psychanalytique (c’est-à-dire pornographique). Nous sommes la nature qui se désire. Nous sommes les Pierre qui se réaniment. Nous sommes les glaciers qui fondent, les grottes qui avalent, les pics qui s’écroulent, les feux follets qui se libèrent. Une orgie parée de Quechua. Quitte ton travail. Va dans la montagne. Décongèle-toi et recongèle-toi autant de fois que nécessaire. Trouve ton réchauffement climatique. Recombine tes atomes. Fais-toi une chair de photons. Fais du cinéma avec ton corps. » — Luc Chessel, Libération

« Avant d’être réalisateur, Thomas Salvador est alpiniste et acrobate. Sa connaissance et sa passion de la montagne transpirent à l’écran comme quelque chose de viscéral. On pense forcément à «Into the Wild», de Sean Penn, entre le décalage avec la société normée actuelle et la prise de liberté que prend le protagoniste. Et lorsque le voyage initiatique alpin se transforme en conte fantastique, on n’en reste que davantage hypnotisé.» — Marine Guillain, Cineman

« Après Vincent n’a pas d’écailles, comédie aquatico-burlesque, Thomas Salvador signe avec La Montagne une fable écologiste doublée d’une histoire d’amour. Une expérience organique et sensuelle à vivre en salle absolument. » Bande-à-part

Avec Thomas Salvador et Louise Bourgoin

Scénario Thomas Salvador et Naila Guiguet Image Alexis Kavyrchine Son Yolande Decarsin, Benoit Hillebrant et Olivier Dô Hùu Montage Mathilde Muyard Musique Chloé Thevenin Production Chrismas in July

Thomas Salvador est l'invité de Rafael Wolf, Vertigo, RTS . . « Le pas banal Thomas Salvador fait du cinéma avec son corps. S’il joue dans ses propres films, c’est pour mieux les porter sur son dos, ses épaules, ses bras, ses jambes. En mouvement, ne faire qu’un avec son movie, partager avec lui ses caractéristiques, dont les plus importantes, évidentes, émouvantes, sont l’agilité et la maladresse – les leçons de Buster Keaton. Alpiniste et acrobate avant d’être cinéaste, Salvador fait pour nos yeux ce qu’il aime et sait faire. Dans la Montagne, il joue un homme qui abandonne soudain sa vie pour s’établir dans la mer de Glace, sur les hauteurs de Chamonix, et gravir un nouveau départ. Pierre refuse de redescendre, cherche quelque chose, ne sait pas quoi – le personnage cherche sa vie, le cinéaste cherche son film, les deux réunis en un même corps, sous ses couches de vêtements techniques. Les deux se trouveront, au sommet. Il y a toute une érotique Décathlon dans ce film qui se déshabille, qui est un trajet vers la nudité, une conquête de la légèreté par la grimpe, se délestant du superflu, pour mieux le retrouver à la fin. Il y a donc une histoire d’amour (c’est par amour qu’on se dévêt mieux), tout en haut du téléphérique, avec cette cheffe cuisinière jouée par Louise Bourgoin, admirable. L’image, un amour culinaire, ne fait pas un pli, puisqu’il s’agit effectivement de retrouver le goût de vivre, en un mot de se restaurer. D’ici là, avant cette chaleur, il faudra en être passé par toute la chaîne du froid, devenir glaçon, rocher, minéral, parvenir au cœur de pierre (prénom transparent du héros) de la matière, pour se refaire un corps plus doux. Il y a, la cruauté en moins, du Cronenberg chez Salvador, une passion de l’organique et de l’inorganique, leurs échanges, leur identité. Mais à l’inverse des contrefaçons du grand Canadien qui hantent le récent cinéma français, sa vraie fidélité à Cronenberg passe par une éthique commune : un dégoût radical, physique, pour les fantasmes de toute-puissance. Grand sujet du cinéma «fantastique» quand il est digne de ce nom, ce dont la Montagne se montre. »  Luc Chessel, Libération