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FOLLOW THE WATER

un film de Pauline Julier et Clément Postec
Suisse, France, Chili - 2022 - 51'

Follow the water nous transporte en hiver 2021, dans le désert d’Atacama, au Chili. Autour d’une des plus grandes mines de lithium au monde, plusieurs protagonistes racontent leur attachement à ce territoire. S'entrechoquent l'engagement d'une indigène pour les droits de l'eau, les doutes des scientifiques en exploration du désert comme analogue à la planète Mars, la croyance des industriels, les spectres de la colonisation et les récits des nouveaux explorateurs. La quête des traces de la vie dans l'univers creuse celle de l'équipe du film, vertigineuse et absurde. Les voix s'emmêlent et les discours s'enrayent. Le paysage aride et sec du désert se confond bientôt avec celui de la planète rouge et de ses délires raisonnées. Telle une boule de cristal, Mars apparaît comme le début et la fin du temps.

Genève

09.04.24 - 19:00, Le Commun (Rue des Vieux-Grenadiers 10)
En présence de Pauline Julier - 1000écologies, un projet d'Utopiana

La Manufacture d’idées

23.08.23 - 20:00, Hurigny
Dialogue entre Donna Haraway et la réalisatrice Pauline Julier, à l'issue du film Follow the water qui nous plonge au coeur d'un territoire menacé par l'extractivisme ultralibéral et les dominations coloniales, sous couvert de recherches scientifiques et d'exploration spatiale. @La Manufacture d'idées

« Invention occidentale directement issue des développements technologiques du capitalisme triomphant, le cinéma est-il capable de faire autrement que selon les normes au sein desquelles il est né ? La réponse est loin d’être assurée. Les conditions de sa naissance et de son existence pèsent inévitablement sur ce qu’il est et ce qu’il pourrait être. Pourtant, il n’est pas certain qu’il soit condamné à rester à l’intérieur de ce dont il est issu, et où il a prospéré et s’est modifié depuis d’un siècle. Des pistes de sortie existent d’ores et déjà, des pistes concrètes, c’est à dire des films. Rares sont ceux qui parviennent à une rupture radicale avec la triple contrainte énoncée plus haut – point de vue centré, point de vue unique, point de vue humain – mais il y en a. Un bon exemple serait le récent Follow the Water de Pauline Julier et Clément Postec, tourné dans le désert d’Atacama. De tels films indiquent des voies possibles. » — Jean-Michel Frodon, Pour une éco-mise en scène, AOC

Triple écran

« En trois canaux, avec une image tantôt unique, tantôt triple, le film de presque 50 minutes navigue dès lors entre les enjeux croisés de cette quête de H2O. Non sans onirisme, à plusieurs reprises, par l’apparition d’un ouvrier reprenant «Penumbras» du crooner argentin Sandro; ou par le truchement d’un homme à la longue chevelure imitant les mouvements du robot martien Curiosity. Entre quête de l’hyper lointain et cécité locale, démesure dépensière et frugalité imposée, retour du refoulé colonial et mise à mal de la planète, _Follow the Water _ne perd jamais de vue les étoiles, particulièrement visibles depuis l’Atacama. » Samuel Schellenberg - Le Courrier

« D’un sol à l’autre, de Mars à la Terre, il s’agit de composer un seul et même espace critique. Se projeter sur Mars, c’est tenter d’appréhender et de regarder la Terre, alors que le changement climatique et le désastre écologique en cours nous projettent dans un monde inconnu. Mars a été de tous temps le lieu de projections multiples. Aujourd’hui qu’y voit-on ? Pour certains, un devenir terrestre, pour d’autres, l’image du monde aride et invivable qui nous attend. »  Pauline Julier, Clément Postec