Découverte de "La Bête" jouée par l'actrice Léa Seydoux. Une grande histoire d'amour se déroulant sur trois niveaux spatio-temporels. Bertrand Bonello, entretien avec Julie Evard, 19:30, RTS
Dans un futur proche où règne l’intelligence artificielle, les émotions humaines sont devenues une menace. Pour s'en débarrasser, Gabrielle doit purifier son ADN en replongeant dans ses vies antérieures. Elle y retrouve Louis, son grand amour. Mais une peur l'envahit, le pressentiment qu'une catastrophe se prépare.
« Qu’il s’inspire de Visconti ou recrée le Paris des inondations de 1910 (passage éblouissant), qu’il filme un night-club eighties ou notre proche futur dystopique, Bertrand Bonello sublime tout ce qu’il touche. Il accomplit ici un superbe pas en avant tout en récapitulant tout son cinéma qu’il redéploie avec la même munificence que dans son Saint Laurent. Léa Seydoux est à son sommet de cinégénie et de puissance d’actrice, trouvant ici sa plus belle partition depuis La Vie d’Adèle et Un Beau matin. C’est elle qui donne à ce film-zappeur son unité et qui injecte dans son architecture virtuose une puissante vibration émotionnelle. In fine, la « bête », c’est ce film, chef-d’œuvre monstre dont la beauté carnassière déchiquette les trois quarts de la concurrence. » — Serge Kaganski, Bertrand Bonello et Léa Seydoux atteignent des sommets de beauté et de modernité. Chef-d’œuvre. Transfuge
« C’est superbe. C’est un film qui m’a rappelé comme aucun autre film auparavant le cinéma de Chris Marker que j’adore plus que tout. » — Thomas Gerber, Débat cinéma, Vertigo , La Première (à partir de 6'23)
« Il y a des scènes absolument sublime. Je suis comme un fou quand je vois ça, c’est brillant et la beauté me happe. » — Philippe Congiusti, Débat cinéma, Vertigo , La Première (à partir de 6'23)
« En la mettant en scène dans un inextricable univers mêlant fabriques de poupées, somptueuses villas hollywoodiennes et boîtes de nuit envoûtantes, le cinéaste exprime une myriade de sensations, qui reflètent nos angoisses très contemporaines. En résulte un film d’une extraordinaire densité et richesse d’interprétations, à découvrir sans se poser de questions pour se laisser hanter après la projection. » ✯✯✯✯ — Raphaël Chevalley, la sortie ciné de la semaine à ne pas rater, Le Quotidien Jurassien, Le Nouvelliste, Arcinfo
« Film gigogne gouverné par une sorte de folie contemplative, il s'assimile à une expérience qu'on vous conseille de vivre. » — Pascal Gavillet, plus un entretien avec Bertrand Bonello, La Tribune de Genève
« Film rêveur et futuriste, où l’intelligence artificielle promet un monde meilleur, La Bête est l’une des œuvres les plus fortes de cette 80ᵉ édition. A Venise, Bertrand Bonello filme les vies antérieures de Léa Seydoux. » — Clarisse Fabre, Le Monde
« Jusqu'au bout, Bonello nous bouleverse et nous console. Tout à la fois. » ✯✯✯✯ — Damien Leblanc, Léa Seydoux exceptionnelle dans un film vertigineux, Première
« Formellement captivant, à la fois terriblement romantique et visionnaire pour ce vers quoi nous nous dirigeons avec nos nouveaux gadgets. «J’ai vu l’avenir mon frère, c’est le meurtre», chantait Leonard Cohen. Cette Bête est de celles qui ne se laissent pas facilement oublier. » — Norbert Creutz, Le Temps
« La Bête parle d’un amour fou, d’un amour qui voyage et d’une peur qui pétrifie » — Nicolas Bardot, Le Polyester
« Original dans ses sujets et talentueux metteur en scène, Bertrand Bonello adapte ici une nouvelle de Henry James. » — Bertrand Bonello est l'invité de Rafael Wolf, Vertigo, La Première
« Acclamé par la presse internationale lors de la Mostra de Venise, le onzième long-métrage de fiction de Bertrand Bonello reprend l’argument de La Bête dans la jungle, court roman de Henry James publié en 1903, pour en faire un bouleversant mélodrame atemporel autant qu’un récit dystopique d’un pessimisme glaçant, cheminant à travers les peurs du siècle. » — Raphaëlle Pireyre, entretien avec Bertrand Bonello, AOC
« Jamais Léa Seydoux n’avait été aussi impressionnante, capable d’habiter les plans comme une reine en majesté, à la diction parfaite, couvant ses mystères illimités. À certains endroits, c’est comme si on revivait les vies antérieures de Catherine Deneuve. » — Arnaud Hallet, Une immense boîte mentale qui traverse les genres et les époques, quelque part entre Lynch et Cronenberg, Les Inrockuptibles
« La force du film de Bonello est justement d’interroger ce risque à prendre : le risque d’aimer. Chacune des périodes, pour autant qu’elles aient leur propre enjeu et leur propre terreur, construisent un seul récit amoureux. En entremêlant plusieurs temporalités, La Bête montre en quoi le sentiment amoureux est intemporel. Intemporel dans cette imbrication de la peur et de l’amour. Aimer, c’est avoir peur parce que c’est prendre le risque d’avoir mal. Aimer, c’est avoir peur parce que c’est prendre le risque d’être abandonné. Et pourtant la peur est ce qui permet de rester vivant. Aimer est peut-être alors le seul moyen de résister à l’anesthésie généralisée d’un monde à venir. Le geste du cinéaste devient alors un geste politique et contemporain de tous les âges, dans sa forme comme dans sa proposition narrative. La Bête n’est pas un film d’anticipation mais d’émancipation. » — Maryline Alligier, Culturopoing
« J’ai déjà travaillé plusieurs fois avec Léa, et elle était la seule que j’arrive à imaginer dans les trois époques: elle est à la fois intemporelle et moderne. On a beau l’approcher et la scruter, on ne peut pas vraiment savoir ce qu’elle pense. Elle garde une part de mystère, essentielle pour ce rôle. En face était prévu Gaspard Ulliel, avec qui j’avais fait Saint Laurent. Mais il est mort peu avant le début du tournage, qu’il a fallu reporter. Un drame terrible. Pour éviter toute comparaison, je me suis alors mis à chercher du côté anglo-saxon. Aux séances de casting à Londres, George MacKay est passé en dernier, mais j’ai tout de suite su que ce serait lui. C’est un acteur dingue, bosseur et très intelligent qui fait des choix intéressants. Au contraire de Léa, il devait changer radicalement entre les différents épisodes, et j’ai été servi. » — Il est l’un des auteurs les plus passionnants du cinéma français actuel, entretien avec Bertrand Bonello dans Le Temps par Norbert Creutz
Avec Léa Seydoux, George MacKay, Guslagie Malanda, Dasha Nekrasova, Martin Scali, Elina Löwensohn Une adaptation libre de La Bête dans la jungle d'Henry James
Découverte de "La Bête" jouée par l'actrice Léa Seydoux. Une grande histoire d'amour se déroulant sur trois niveaux spatio-temporels. Bertrand Bonello, entretien avec Julie Evard, 19:30, RTS