Taeko vit avec son époux Jiro et son fils Keita en face de chez ses beaux-parents, qui n'ont jamais vraiment accepté ce mariage. Alors que Taeko découvre l’existence d'une ancienne fiancée de son mari, le père biologique de Keita refait surface suite à un événement inattendu. C'est le début d'un impitoyable jeu de chaises musicales, dont personne ne sortira indemne.
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« #Venezia79 "Love Life" (Koji Fukada). Douce poésie du quotidien brisé par un drame absurde et implacable. L'irruption non désirée du passé dans un présent qui tangue. De la noirceur dans le paysage familial. Le tout en demi-teintes. Sans faire de bruit. Comme une lame de fond. »
— Pascal Gavillet
« Peinture délicate d’une famille sans repères à la suite de la disparition d’un enfant, _Love Life _de Kōji Fukada délivre, dans les plis d’un imposant film de deuil, quelques éclats qui touchent sans bruit ni fracas, à la faveur d’un geste ou d’un simple rayon de lumière.
Difficile de ne pas songer à Drive my Car lorsque Fukada, comme Hamaguchi, fait par exemple de la langue des signes le centre de gravité de plusieurs séquences importantes : des retrouvailles silencieuses et sous tension qui sont ponctuées, sur la bande-son, par les va-et-vient du métro à l’arrière-plan ; un mari déçu qui exprime ses ressentiments dans le hors-champ, sans que son interlocuteur ne puisse l’entendre ou lire sur ses lèvres, etc.
Le silence induit par le mutisme de l’un des personnages principaux – l’ex-mari de Taeko, un vagabond qui, dès son apparition, dynamite le film de l’intérieur – implique en effet d’exprimer les choses autrement, en sublimant par quelques trouvailles de mise en scène (jeux d’ombres et autres reflets) le genre très balisé du drama japonais. Une habitude chez Fukada, qui s’occupe depuis maintenant plus de dix ans à brouiller les lignes dans des films à la beauté sûre et discrète. »
— Corentin Lê, Trois Couleurs