Sister distribution
posterSEPTEMBRE SANS ATTENDRE

SEPTEMBRE SANS ATTENDRE

un film de Jonás Trueba
Espagne - 2024 - 114'
SUISA 1020.878
date de sortie: 11.12.2024

Après 14 ans de vie commune, Ale et Alex ont une idée un peu folle : organiser une fête pour célébrer leur séparation. Si cette annonce laisse leurs proches perplexes, le couple semble certain de sa décision. Mais l’est-il vraiment ?

Delémont

Dès le 02.01.25, Cinéma La Grange

Fribourg

Dès le 11.12.24, Cinemotion Rex
Mar 17 à 15:30 & 20:30, Sam et Dim à 11:10

« Jonás Trueba compose une comédie de (peut-être) remariage absolument enchanteresse, aussi retorse que limpide en apparence. » — Jacky Goldberg, Les Inrockuptibles

« Outre Stanley Cavell, il est question de Blake Edwards (L’amour est une grande aventure), de Harold Ramis (Un jour sans fin) et beaucoup de Kierkegaard (La Répétition), sans que jamais ces références, pop ou savantes, fassent toc ou doctes. C’est dans l’essai sur la beauté de l’amour routinier du philosophe danois que réside précisément la clé (et le spleen discret) de Septembre sans attendre. Commencée sous les atours d’une comédie sur la séparation, Volveréis (« Vous reviendrez», traduction du titre original) se mue en un hymne au désir conjugal inconditionnel et renouvelé, une nouvelle main tendue par Jonás Trueba à son actrice, Itsaso Arana, son alter ego de fiction depuis qu’elle est passée, à son tour et avec une grâce infinie, derrière la caméra. La complicité absolue entre les deux cinéastes éclate au moment où l’on comprend que le personnage interprété par Itsaso est en train de monter le même film que celui que nous sommes en train de voir. La fin de leur histoire est alors entre ses mains. » — Jérémie Couston, Télérama

« Septembre sans attendre fait son miel du comique de répétition, variant les réactions et émotions des amis, collègues ou parents. Trueba évite cependant la paresse d’un contrechamp pochette-surprise, lui préférant les plans à deux, comme si se tenir fermement ensemble dans le plan équivalait à l’aplomb moral qu’il faut pour, annonçant que l’on se sépare, déchirer l’idéal amoureux que l’on a représenté pour d’autres. » — Charlotte Garson, Cahiers du cinéma

« Une comédie de remariage qui organise le simulacre d’une crise de couple en renversant les affects : et si la séparation pouvait être joyeuse, et dénuée de toute passion triste ? Film à plusieurs mains et aux multiples parrainages, ce délicat jeu de faux-semblants sur la pérennité des sentiments est aussi un traité d’auto-mise en scène qui transcende un égotisme assumé pour donner naissance à un pur acte d’amour et de création. » — Joachim Lepastier, AOC

« Dans le film de Trueba, tout se dit ou se montre au moins deux fois. [...] D'une comédie sur le couple, en passant par un drame sur la séparation, Septembre sans attendre se rêve film sur la renaissance du sentiment. Comme à son habitude, le réalisateur injecte de la philosophie (Kierkegaard) dans les aléas du quotidien. Et le cinéma dans tout ça ? Pour Trueba, c'est évidemment grâce à lui qu'on retombe amoureux. » — Chloé Caye, Positif

« Si le film conduit sa petite utopie d’une œuvre qui est aussi un acte d’amour et de création, il ne situe pas dans les vieux rapports univoques entre muse et créateur. Il ne joue pas la seule carte du renversement de regard (une réalisatrice qui regarde son homme), mais table sur un échange de regards et d’interrogations réciproques en triangle, comme autant de coups de billard à trois bandes. [...] Au-delà de sa légèreté et de sa grâce immédiate, le film séduit surtout par le déploiement de touchantes et secrètes interrogations qu’il instille(ra) dans les esprits de ses spectateurs et spectatrices. » — Joachim Lepastier, Möbius sentimental, AOCa

« Ancré dans une cinéphilie assumée, le film devient un hommage aux grands maîtres tout en restant une œuvre résolument personnelle et contemporaine. [...] Les dialogues spontanés, les scènes de vie quotidienne, et la métaréflexion donnent lieu à un vertigineux ballet d’émotions où la frontière entre réalité et fiction se brouille. Les moments de la vie courante prennent une dimension presque théâtrale. Le film ne cesse de brouiller les repères, et l’on se demande si le récit progresse ou s’il ne cesse de se répéter. Trueba opte un traitement anti-spectaculaire de la crise en questionnant le statut de ses images. Cela confère au film une tranquillité satirique : il célèbre des préparatifs, se préoccupe des coulisses d’une mise en scène, plutôt que de s’apitoyer sur un désastre intime. La séparation devient ici le prétexte à une réflexion bouleversante sur le cinéma, l’amour, et les personnes qui nous entourent. Sous des apparences simples et limpides, _Septembre sans attendre _se révèle être une œuvre complexe, à la fois drôle, triste et d’une beauté envoûtante, audacieuse et touchante, profondément humaine, qui confirme l’immense talent de conteur de Jonás Trueba. » — Benoît Basirico, Bande à Part

« Sundays carry moments where certitudes break, the way every accomplishment conceals finitude. Jonas Trueba’s Volveréis – another exceptional discovery at this Viennale – is completely built upon the inversion of one of the happiest feasts, like the wedding. Ale and Alex have decided to separate, and come up with an odd idea: why not to celebrate the separation with a proper feast, with friends, music and a separation cake? The most interesting aspect of the film is less the story and more the explicit and assumed redundancy through which the story and the film launch and relaunch the idea itself. We cannot escape feeling it as an indirect strategy for the separating couple to remain together in “performing” the separation. The redundancy of the film – which is also full of delightful details indeed, mostly in the description of the couple’s friends’ reactions to the announcement of their idea, making the film also a subtle anthropological study – is then not a fault but its virtue, the virtue of being able to make us feel the performative contradiction of separating together. Circularity is no less than the central element of never-ending Sundays. » — Giuseppe Di Salvatore, A CINEMATIC PLEA FOR SUNDAY, Filmexplorer

Avec Itsaso Arana, Vito Sanz

Scénario Jonás Trueba, Itsaso Arana, Vito Sanz 1er assistant réalisateur Lorena Tudela Image Santiago Racaj Son Álvaro Silva, Pablo Rivas Leyva, Raquel Martín, Carla Silván Montage Marta Velasco Costumes Laura Renau Décors Miguel Angel Rebollo Musique Iman Amar, Ana Valladares, Guillermo Briales Production Los Ilusos Films Coproduction Les films du Worso, Arte France Cinéma