Le réalisateur Dominique Marchais est l'invité de l'émission Vertigo : Le local, dernier territoire de l'utopie ?
Nul Homme n’est une île est un voyage en Europe, de la Méditerranée aux Alpes, où l’on découvre des hommes et des femmes qui travaillent à faire vivre localement l’esprit de la démocratie et à produire le paysage du bon gouvernement. Le local serait-il le dernier territoire de l’utopie ?
Des agriculteurs de la coopérative le Galline Felici en Sicile aux architectes, artisans et élus des Alpes suisses et du Voralberg en Autriche – tous font de la politique à partir de leur travail, plutôt de la politique leur travail – se pensent un destin commun.
« Dans les documentaires comme Demain, on nous fait croire que les solutions sont là, qu’il suffit de les appliquer chez soi. Et quand tout le monde fera la même chose partout, nous serons sauvés? Je défends la logique inverse, celle du vernaculaire, du génie du lieu, de l’intraduisible. Il ne faut pas reproduire ces initiatives, mais comprendre comment elles peuvent nous inspirer dans notre contexte particulier, notre situation territoriale et notre culture. Il faut repenser un projet politique à partir du paysage. Je reviens à la fresque. Le peintre montre la supériorité du régime communal à travers un paysage beau, productif et pacifié. Je pose la question dans l’autre sens: demandons-nous dans quel paysage nous souhaitons vivre, puis comment mettre en œuvre un projet commun. » — Mathieu Loewer, Dominique Marchais, entretien - Le Courrier
« Nul homme n’est une île – titre emprunté à un poème de John Donne – est un documentaire admirablement construit, qui pousse à la réflexion et à la remise en question. C’est un film nécessaire qui montre que rien n’est inéluctable, qu’il est possible de lutter contre des phénomènes globaux et anxiogènes avec des mesures locales simples et concrètes. Loin de l’écologie culpabilisante, il a de saines vertus incitatives. » — Stéphane Gobbo - Le Temps
« [...] Le film de Marchais est une réponse subtile à la crainte croissante d’une dissolution du politique, pulvérisé par la nouvelle fragmentation numérique des causes et des engagements : chacun dans son coin d’écran avec ses propres combats, sa propre sensibilité, sa propre hiérarchie des causes à défendre. Le film parvient ainsi à réactualiser un vieil impératif de l’action politique. Celui qui prescrit que seule la disposition à relier peut faire avancer les choses. Rien n’est rouge ni noir dans ce film. La bonne gouvernance n’est pas nécessairement partisane. Elle est par contre sereine et juste. » — Christophe Catsaros - Blog Le Temps
Scénario Dominique Marchais Image Claire Mathon et Sébastien Buchmann Son Mikaël Kandelman, Emanuele Giunta et Marc von Stürler Montage Jean-Christophe Hym Production Zadig Films
Le réalisateur Dominique Marchais est l'invité de l'émission Vertigo : Le local, dernier territoire de l'utopie ?