Sister distribution

Chine

films de Wei Shujun & Jia Zhangke

«Je voulais montrer les frictions et les fractures spirituelles: au fil des changements brutaux de l'Histoire, certaines choses que l'on croyait inscrites dans les lois de la nature se sont transformées de façon telle que les hommes n'ont pas su s'adapter, et qu'ils ont connu la souffrance. » (Jia Zhangke) « Autant dire que de Chine vient de nous parvenir le message d’un cinéaste qui jette sur son établi ardent la vieille question ici fatiguée de la place de la caméra. Invisible ou manifeste, son charme fou c’est que cette caméra se fait à tout instant oublier. Cette amnésie organisée est l’autre nom du cinéma. » (Libération)

En 1995, une série de meurtres secoue une petite ville du Sud de la Chine. Chargé de mener l’enquête, le chef de la police Ma Zhe installe ses quartiers dans le cinéma local, désormais désaffecté. Rapidement, un suspect est arrêté. Mais de nouveaux indices vont venir semer le doute dans l’esprit de Ma Zhe, qui s’abîme peu à peu dans une spirale paranoïaque. Quasi intégralement tourné en 16mm, Only the River Flows fascine par ses images au grain organique, qui confèrent à ce polar complexe une atmosphère des plus envoûtantes. A seulement 33 ans, le réalisateur chinois Wei Shujun signe une captivante plongée dans la Chine de la fin du 20e siècle, doublée d’un grand récit sur la condition humaine. - Passion Cinéma

« On ne compte plus dans les rangs de la sélection cannoise les films qui, centrés sur le cinéma, prennent place dans son petit milieu (Bergman Island, de Mia Hansen-Love) ou mettent un tournage en abyme (The Souvenir Part II, de Joanna Hogg). A ce petit jeu, le second long-métrage du jeune cinéaste Wei Shujun, l’un des rares à représenter cette année la Chine sur la Croisette, se montre sans doute le plus subtil. Ripples of Life, l’une des belles surprises de la Quinzaine des réalisateurs, choisit de se dérouler non pas pendant un tournage, mais juste avant, dans ce moment d’installation qu’on nomme les « repérages », où l’imitation n’a pas encore complètement pris le pas sur la vie, ni le scénario sur la réalité. »  Le Monde