Sister distribution
posterONLY THE RIVER FLOWS

ONLY THE RIVER FLOWS

un film de Wei Shujun
Chine - 2023 - 101'
SUISA 1020.164

En Chine, dans les années 1990, trois meurtres sont commis dans la petite ville de Banpo. Ma Zhe, le chef de la police criminelle, est chargé d'élucider l'affaire. Un sac à main abandonné au bord de la rivière et des témoignages de passants désignent plusieurs suspects. Alors que l’affaire piétine, l’inspecteur Ma est confronté à la noirceur de l’âme humaine et s'enfonce dans le doute...

« Il ne se passe jamais rien à Yong’An », répétait-on dans Ripples of Life, précédent long métrage du Chinois Wei Shujun. Il ne semble pas se passer grand chose non plus à Banpo et même lorsque des meurtres finissent par y être commis, leur explication semble trop simple pour le héros. Aux couleurs vives de Ripples of Life succède ici une sobriété poisseuse, quelque chose d’orageux qui pèse sur la ville : la pluie et la grisaille agissent ici comme un brouillard, et l’utilisation du 16mm apporte beaucoup à l’atmosphère dense d’Only the River Flows – choix que Wei Shujun justifie par le sentiment d’« incertitude » créé par la pellicule et son pouvoir de « rendre le temps visible ». Dans Only the River Flows, le nouveau commissariat s’installe au cœur des locaux d’un vieux cinéma en ruines. C’est un écrin tout indiqué pour Ma Zhe qui examine les différents scénarios du fait divers. Le scénario du long métrage sait passer, presque imperceptiblement, du réel au rêve, et le cinéma peut constituer une bonne passerelle entre les deux. Le rêve dans Only the River Flows (qui donne lieu à une scène formidable) ne révèle rien, ce n’est pas une épiphanie, c’est au contraire un songe surréel, une eau qui déborde, un peu comme un puzzle qui aurait trop de pièces plutôt qu’une pièce manquante. » — Nicolas Bardot, Le Polyester

« En 1990, dans une ville rurale de Chine, le corps d’une femme est découvert. Ma Zhe, chef de la police, retrouve rapidement le coupable. Cependant, le comportement de la population semble cacher quelque chose. Sélectionné dans Un Certain Regard à Cannes, ce thriller à la photographie crépusculaire s’immerge dans les songes d’un homme mélancolique. » — Gaëlle Genet, FIFF

Avec Zhu Yilong, Chloe Maayan, Hou Tianlai, Tong Linkai

Scénario et dialogues Kang Chunlei et Wei Shujun Image Chengma Son Tu Tse-Kang et TuDuu-Chih Montage Matthieu Laclau Production KXKH Film