Sister distribution
posterFOGO-FÁTUO

FOGO-FÁTUO

un film de João Pedro Rodrigues
Portugal - 2022 - 67'
SUISA 1017.131
date de sortie: 14.09.2022

Sur son lit de mort, son altesse royale Alfredo, roi sans couronne, est ramenée à de lointains souvenirs de jeunesse et au temps où il rêvait de devenir pompier. La rencontre avec l'instructeur Afonso, du corps des pompiers, ouvre un nouveau chapitre dans la vie des deux jeunes hommes voués à l'amour et au désir, et à la volonté de changer le statu quo.

« Une heure et sept minutes de rires incrédules - joyeux, nerveux, irrépressibles. » — Luc Chessel - Libération

« Manifeste libre et queer, une utopie de cinéma et de vie. » — Olivier Joyard - Numéro

« Et puis soudain tombe un film, comme tombent les ovnis quand ils sont attirés vers la Terre irrésistiblement, qui ne ressemble à rien de connu, arrive à dire des choses essentielles, vitales, tout cela en commençant par ressembler à du grand cinéma classique d’auteur (on pense à Oliveira), puis à un Pasolini en extase devant un tableau de Mantegna, puis à un clip de Pierre Bachelet (lol) et, surprise, à un porno straubien. » — Philippe Azoury - Les Inrocks

Avec Mauro Costa, André Cabral, Joel Branco, Oceano Cruz, Margarida Vila-Nova, Miguel Loureiro, Dinis Vila-Nova, Luísa Castelo Branco, Teresa Madruga, Vasco Redondo

Scénario João Pedro Rodrigues, João Rui Guerra da Mata et Paulo Lopes Graça Image Rui Poças aip Son Nuno Carvalho Montage Mariana Gaivão Production House On Fire, Terratreme et Filmes Fantasma

Fogo-fátuo est un film de genre hybride, avec une nouveauté : l’esprit de comédie. Je voulais absolument réaliser une comédie. J’avais déjà un peu approché ce genre avec Mourir comme un homme. La comédie est le genre le plus difficile à réussir et qui m’attire beaucoup. Fogo-fátuo est une comédie, et plus encore, puisque c’est une comédie musicale, mais la définition qui convient le mieux à mon film c’est : fantaisie, parce que c’est comme une rêverie. Ce film évoque des choses très concrètes et en même temps il commence en pleine science-fiction- anticipation, puisque nous sommes en 2069. En cela mon approche de la comédie possède un côté décalé.

Pourquoi ? Cela me permet de poser la question de comment les gens se voient eux-mêmes, et comment les gens croient que les autres les voient en réalité. L’idée de fantaisie me permettait de poser ces interrogations fondamentales autour de la quête d’identité, propre à chacun d’entre nous, de façon apparemment légère.

Parlez-nous du choix des chansons et des chorégraphies du film ? La première chanson est une comptine des années 80. C’est une chanson pour les enfants chantée par un artiste qui jouait à la fois la comédie à la télé, et se produisait dans la revue théâtrale et musicale très populaire au Portugal. J’ai choisi cette chanson pour son côté écologiste naïf , car on y parle de la nature et des arbres pour les enfants. Je trouvais intéressant de chanter notre rapport au monde, à ce que l’on en fait actuellement, à ce qu’il devient. Et je voulais le faire avec un esprit là encore décalé. Par ailleurs c’est une chanson qui reste en tête, elle fonctionne très bien pour les enfants.

Et les autres moments musicaux plus adultes ? Il y a le choix évident de la chanson intitulée Noir sur blanc. Le film parle d’un amour entre deux jeunes hommes qui n’auraient jamais dû a priori se croiser, et aussi d’un certain idéal qui nous ferait imaginer un futur possible, au Portugal, avec l’élection, par exemple, d’un président noir et musulman. Noir sur blanc, dans le film, c’est un jeune homme blanc et un jeune homme noir qui s’aiment. Cette chanson me permettait de montrer l’amour de façon inattendue et avec de l’humour aussi. Je souhaite que les gens aient une expérience de joie et de plaisir dans ce film à travers les chansons utilisées de façon surprenante.